Mon je se sent d'une humeur à la Ecilora. Des hauts et des bas, en fonction d'un rien qui me chatouille.

Tiens, j'ai été pour la première fois, "malade" en dehors du nid familial. Est ce que c'est débile de consigner ça comme des premiers pas ? J'en sais rien. En tout cas, je vois chacun faire ses vrais premiers pas dans la vie hors du cocon, et moi je n'ai rien de premier à dire, pour une fois. Je me sens isolée de ce qui se passe autour. Je ne lis même pas les quelques 500 mails du Monde. Et je ne sors pour ainsi dire pas beaucoup. Ca ne m"intéresse pas vraiment. D'un autre côté, ces derniers jours, rien ne m'a intéressée. A croire que j'avais perdu mon dynamisme, mon entrain et ma motivation à faire tout en même temps. Ma "maladie" s'est manifestée Jeudi soir, quand j'ai vomi le peu que le Ninou m'avait forcée à manger. Puah, ça faisait un bail que ça m'était pas arrivée ! (Hmm ça purifie huhu !) Quoiqu'il en soit, j'avais hyper mal à mon tit estomachounet et j'ai pas bien dormi du tout. Mais le lendemain, boulot oblige, j'ai pris sur moi pour ne pas m'endormir dans le train, ni traverser trop lentement la rue et j'me suis retrouvée dans le coltar derrière ma caisse. Supportant mon estomac et ses turlupitudes d'intestin mécontent. Sauf que pendant le début du rush, je me suis sentie de plus en plus mal. Sans doute parce qu'il faisait un peu chaud, qu'il fallait bouger beaucoup et vite, et que ça courait de partout, et qu'en plus il y avait la musique des guignols pour la Coupe du Monde de Rubgy à fond dehors. Bref, je prenais la commande d'un client et de sa bonne femme, et puis ben j'ai plus rien entendu ou pas grand chose. C'est presque marrant comme dans ces cas là, la force de l'habitude résiste à tout tu sais. Genre je sens que j'ai la tête qui tourne et qui va exploser, j'entend plus rien, je vois trouble mais je demande quand même "Avec frites ou rustiques ?". Même si au final, j'ai fait signe à la personne d'attendre un peu, et que je suis partie comme sur un nuage jusqu'au bien aimé manager (qui du coup ressemblait un peu aux portes du paradis). "Moi pas bien du tout, moi va pas, moi bouh".

[Je sais que c'est con de vous raconter tout ça mais ça m'a perturbée que ça m'arrive. Si vous voulez, vous n'êtes pas obligés de continuer hein, je suis loin d'avoir terminé !]

Fort heureusement, il parlait le "moi truc, toi machin", alors il m'a envoyée dans le bureau. Et là, note joyeuse, je m'assied et je tournois, et je commence à avoir des fourmis (enfin, de l'engourdissement quoi) dans les bras et les jambes. J'sais pas si j'ai paniqué ou quoi mais j'ai aussi eu du mal à respirer. C'est passé vite ça, heureusement. Et monsieur le Grand Manitou, Directeur, débarque, m'arrache à ma chaise et m'envoit en plein air, dehors avec cette dernière. J'pense qu'il voulait surtout protèger les sous-sous, m'enfin. Bon ensuite y a Madame la gentille manager aux airs de Maman qui arrive et qui me demande de redire tout ce que je viens d'écrire. Après maintes respirations de l'air frais, après quelques pas elle arrive à la conclusion qu'il ne vaut mieux pas prendre le risque que je continue à travailler (genre je m'effondre devant la foule ça le fait pas) et appele donc les Securitas machin des Quatre Temps. Là aussi ca peut devenir rigolo comme les réflexes du travail reviennent en courant dans un moment comme ça : "Et mes clients, ils attendent !" Sauf que bien évidemment, ils avaient déja envoyé quelqu'un me remplacer (même que je crois que je vais pas retrouver mon stylo). Bon, me voilà embarquée dans les rouages, je ne peux plus m'en sortir. La maman manager m'apporte mon sac et mes affaires. Un papa Securitas me trimballe à travers les sous sols cachés des Quatre Temps jusque dans un local où je suis questionnée etc en attendant l'arrivée des pompiers, à mon grand damn parce que je déteste ça. Bon, après pleins de blablas où je me suis morfondue sur ma chaise, et où je me suis fermement opposée à être embarquée dans un hôpital loin de chez moi, on m'a dit qu'il fallait que j'aille voir mon médecin (loin de la maison toujours haha) et que je me repose. Vive mon Ninou qui m'a sauvée de tout ce tralala. Même si le papa Securitas était gentil comme un ourson o_o Finalement, le médecin nous a reçus et a conclu à un surmenage neuronal. En gros, je dois être trop préoccupée, je dois pas bien digérer le Quick non plus, et je me détend pas assez. Et puis, y a ptet le fameux "t'es enceiiinte huuu !" à vérifier aussi même si j'pense pas.

Voilà. Donc mon chéwi a pris soin de moi tout le week end. J'ai dormi quand il ne fallait pas. Va falloir que je trouve un système pour manger économique sans manger Quick tout le temps. Faudrait que j'ai plus de loisirs, mais bon c'est vague. Du sport le médecin a dit (je crois que c'est son truc à lui ça, il dit ça tout le temps). Mais bon, c'est plus une punition qu'un loisir à mes yeux. Le seul loisir que j'ai trouvé, c'est faire les boutiques, ça me distrait un ptit bout de temps. D'ailleurs, mon chéwi et moi avons acheté la Wii (ouais je sais, je l'aimais pas mais bon, il a toujours le vieux truc des yeux bisounours), alors comme ça on m'amuse à deux. Et puis, j'ai pensé que y avait ptet l'histoire du logement qui me travaillait de trop, alors avec le Ninou on va se remuer encore plus sérieusement, et s'il le faut on va y mettre le prix. Dans deux semaines faut qu'on ai trouvé. Comme ça dans deux semaines, je pourrai dire quand je retrouverai le nid familial "J'ai trouvé un nid de substitution !!" Et ca sera bien tranquille. Je vais harceler les poseurs d'annonce hinhin. Et dormir aussi.

J'ai le neurone en pointillé, j'ai du mal à le joindre. Désolée si cet article semble bizarre ou décousu, j'suis pas dans ma tête.