Cette semaine ne va décidément pas tellement bien. J'en avais déjà marre de voir cette petite étincelle disparaître dans les yeux de personnes que j'aime. Mais en plus. Là.
Ce matin, j'ai passé plusieurs coups de fils : on a décidé, ma mère, Arnaud et moi, que comme il était malade, il ne devait pas être tout seul. Hors de question, idée non acceptable par mes neurones. En plus, il n'avait pas dormi de la nuit. Alors il viendrait ici, avec nous, même si c'est contagieux, même si il risque de me réveiller, même si etc... Vote de la majorité absolue pour le moyen de transport : la voiture. Il n'est pas en état de prendre le train tout seul. Et puis, il arrive. Pendant ce temps, j'ai travaillé. J'ai fais le ménage aussi, depuis le temps que c'était sur ma liste des choses à faire. J'ai aussi fini le manga de Tnb (pas mal au passage, "Le Cocon"), et le DVD 5 de X-Files.
Je vois tout de suite que c'est vraiment pire que ce que je croyais. Le médecin avait tout d'abord diagnostiqué une rhynopharyngite (sais pas comment ça s'écrit...) et puis, ça a tourné en vomissements, mal de nuque, de dos, de ventre, de tête, de gorge, rhume, etc... Et là, il ne pouvait plus respirer. Je sais par expérience que c'est plus impressionnant que grave, mais quand même, il y a des cas extrèmes. Et là, c'était un peu trop pour moi. Je préfère quand il sourit, quand il va bien, pas quand il souffre. Non. Et ça ne s'est pas arrangé. J'ai prévenu ma mère, et on a amené Ninou d'urgence à l'hôpital. Ca n'allait vraiment pas du tout. J'ai vraiment eu peur, et j'aime pas ça. Au bout d'un temps, le médecin de garde a décidé qu'ils allaient le transférer sur Amiens-Sud. Pneumologie, directement. Quelques jours, on sait pas encore. Demain on préviendra l'école, et sa maman, qui sera morte d'inquiètude je le sais déjà. GeneSia s'en tirera tout seul.
Et puis, je déteste les attentes de l'hôpital autant que les adieux des gares. Y a des trucs comme ça... Et puis, j'ai même plus faim. Je suis fatiguée. J'espère qu'il est bien là bas. Quand j'ai vu les portes de l'ambulance se refermer, comme dans les films, puis celle ci partir avec sa sirène, j'ai une un noeud au coeur. Je ne pouvais rien faire pour lui. Rien du tout. Juste être là, je sais, et lui montrer mon affection. Mais ce n'est pas assez. Je n'aime pas me sentir inférieure comme ça, avoir l'impression d'être en échec. Il a mal et moi je n'ai aucune capacité pour le soulager, il m'échappe complètement. Et demain les cours. Ca va me changer un peu les idées. J'irai le voir l'après midi, quand je sortirai. J'irai aussi chercher WilloW et faire quelques courses. J'espère vraiment que son état se sera un peu amélioré. Croisons les doigts.