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[Mélodie]
Cette lettre s'accorde à merveille avec mon humeur. J'aimerais une Pensine, comme dans le roman. Ca m'aiderait à gérer le flot de pensées qui me submerge à chaque instant de ce genre. Un vide qui doit se remplir, nécessairement. Je suis certaine que ça ne s'arrêtera jamais, qu'à chaque fois ça se reproduira, et qu'on ne s'y habituera pas. Je sais aussi que je raconte toujours exactement la même chose, et ce n'est pas vous que ça agace le plus, cette répétition infernale. C'est pas juste que, si on le souhaite, on ne puisse pas rester enfermés dans notre bulle de bonheur rose (elle revient souvent celle là, ça prouve bien que je suis heureuse quand j'y suis). Je sais aussi que personne n'a dit que le monde était juste. Cette mélodie semble confirmer cela. De tout, je n'ai presque rien. Des objets, un peu. Ma chaîne, ma gourmette, mon doudou, qui est revenu dans mes bras, comme s'il n'y avait pas de hasard. Des souvenirs, beaucoup. Pas besoin de les citer, je l'ai déjà fait et tout le monde le sait, ça. De l'amour, toujours. Je dirais bien : "nous deux c'est pour la vie", mais j'ai peur que ça ne nous amène la poisse, même si j'y crois. Des notes dans le vent. La laideur de la lueur aussi.

En Français, on devait écrire une mini autobiographie en une heure et une page. Rien que ça. Il y a un an, jamais je n'aurais pû aligner trois mots. J'aurais sans doute répondu : "moi je". Et voilà. J'ai réussi à laisser partir le crayon. J'eu même des sourires en me rappelant certains trucs. Ou pas d'ailleurs. J'aimerais bien être capable un jour de me souvenir de toute ma vie, et en faire un énorme livre, que je donnerai à mes enfants et mes petits enfants. Bien sûr, n'y connaissant rien, et n'aimant pas ça, je ne respecterai pas les consignes qu'impose le genre autobiographique, mais ça n'a pas d'importance pour moi.
Je suis née d'amour au Printemps 1989. Immédiatement, ma mère me surnomma "la petite puce" de la famille. Toute mon enfance, j'ai cherché vainement à comprendre pourquoi. J'ignorais ma jeunesse et mon innocence. Je pensais ne pas être tout ça. Je pensais être au dessus de tout. Je vivais dans une bulle, déjà. Mon petit monde n'était constitué que de belles choses, roses et bleues : ma petite soeur, mes poupées et mes peluches, les oiseaux, le chien, les petits plaisirs de la vie. Grandir m'a toujours été difficile. M'arrêtant à cette pensée simpliste : pourquoi quitter la douceur de mes nuages pour cet extérieur au fond si incompréhensible ?
J'y fus forcée, comme tout enfant. La maternelle. Avec ses dessins colorés, son petit réfectoire, et le dortoir. Puis le primaire. Avec mon arbre. Plus tard, je sû que l'on me considérait comme une rêveuse, calme, et intelligente. Cependant, en mon for intérieur, seule la solitude berçait mes songes. Et ce fût ainsi durant toute ma première année. Pendant les vacances, c'était différent, c'est pour ça que je les aimais. Je voyais ma famille, et plongeais tête la première dans la piscine, en compagnie de mes cousines.
L'amitié frappa à ma porte lors de mon CE1. Je me perdais dès lors beaucoup moins souvent dans les étoiles. L'hiver suivant, je parti avec ma classe et ces mêmes amis, en Angleterre. Ce qui fût merveilleux pour des enfants comme nous.
Les semaines, les mois, puis les années défilèrent de plus en plus vite. Je grandissais. J'abandonnais mes jeux d'enfants pour me fondre dans cette masse de bêtise, en même temps que laissais derrière moi mes chansons rythmées de jazz du CM2.
Malgré la difficulté que j'avais à m'insérer complètement, ces années passées au collège furent pleines de rires. Je rencontrais tout de même des gens biens.
Ma dernière année fût celle que j'appelais "de la déchéance". Comme deux de mes amis, j'avais, un an ou deux auparavant, découvert Internet et ses enchantements. Pour lui, en même temps que pour un amour, je lâchais les cours. Je ne parlais presque plus, au détriment de mes amitiés, et au grand plaisir de mon écran. Je ne lisais plus, ce qui avait jusqu'alors toujours été pour moi primordial. Je ne mangeais plus beaucoup non plus. Mais surtout, surtout. Je ne dormais pratiquement plus. Conséquences de mes nuits passées à réfléchir, à essayer de comprendre, à apprendre et à aimer, quelque part.
Le début au Lycée fût vraiment dur à cause de cela. J'avais limité les dégats au Brevet. Mais le manque de sommeil, et de rythme, causa chez moi des sortes de crises de déprime. Je pouvais danser joyeusement, et, juste après, broyer du noir et pleurer toutes les larmes de mon corps. On s'inquiètait pour moi. Ma mère m'emmena chez le médecin qui me servit un plateau de médocs à prendre chaque jour. Ca passa.
Aujourd'hui, je sais ou je pense savoir que ce n'était pas forcément que mon sommeil qui me manquait. Mais je ne pouvais pas tellement en parler. Je crois que c'était aussi dû à Seten, quand je m'en suis rendue compte. Et Zak, aussi, un peu. Arnaud, qui était là, et à qui je voulais parler, mais que le mur que j'édifiais pour nous séparer m'empêchait de lui dire quoi que se soit. Et puis, le stress aussi sans doute, auquel j'avais eu du mal à me faire.
L'important, c'est qu'aujourd'hui tout aille relativement mieux. J'ai perdu des amis, c'est vrai. Mais j'ai gagné un amour.
Décidément, cette idée de raconter ma vie en détail me plaît bien. Ca serait l'idéal, de pouvoir tout dire, tout réfléchir au fur et à mesure de mon cerveau, et de mon neurone, comme je le sens, comme je le veux, et surtout, sans tabou. Parce qu'ici il y en a, et parfois ça me gène. J'ai beau dire et redire que je vais arrêter de me plier aux yeux des autres, je n'y parviens pas. Cependant, je vais encore le redire : un jour, peut être que je dirai tout sur moi, tout ce que je sous entend et que certaines personnes voient, comprennent, et d'autres non. C'est beau, les rêves. Et j'aime cette chaîne, autant que cette mélodie.
[Ecrit par mondaye] [Dimanche 11 Septembre 2005, 21:27] [L'éternité du passé] [Branches & Feuillages] [L'éphémère du futur]
[Y aller de son commentaire]



[Commentaires]

 
Justelle
Justelle
11/09/05
à 21:53

Un joli p'ti moment de nostalgie qui m'a fait replonger aussi.
Notamment sur toutes ces heures passées sur le net, et leurs conséquences.
Sur l'année dernière, et sur tellement de choses encore...(le tout sponsorisé par du Jean-Jacques Goldman).

En tout cas, profite de ce qui arrive maintenant :)

"J'irai au bout de mes rêves" comme il dit :p
[Adresser une répartie cinglante]

 
mondaye
mondaye
11/09/05
à 21:57

Re:

Ui miss, je profite (pour ça que j'écris le reste o_o) ! Mais pas sûre que je suive les paroles de J.J. Goldman par contre, ou alors faudra attendre un peu hein :/ Bisouilles, au plaisir de te revoir par là ou ailleurs ^^
[Adresser une répartie cinglante]

 
Volesprit
Volesprit
12/09/05
à 17:50

je suis indignée !
je ne suis pas rose ou bleue !!!
Je suis Orange !
Bisouxxxx
Je t'aime tres tres tres fort
  Volesprit alias Corbeau alias Citrouille alias ta soeur alias Mini-mondaye :p
[Adresser une répartie cinglante]

 
mondaye
mondaye
12/09/05
à 17:59

Re:

t'es bête ^^
[Adresser une répartie cinglante]

 
Volesprit
Volesprit
12/09/05
à 18:10

Re: Re:

je le sais voyons !
[Adresser une répartie cinglante]

 
immortalangel
immortalangel
12/09/05
à 20:31

Re: Re: Re:

Un petit bout de la vie de Mondaye, voilà ce que c'est ce texte pour moi. Enfin, un truc comme 16 ans de vie raconté en une page, c'est court mais tu dis juste ce qu'il faut...Si tu veux garder ton jardin secret, il ne faut pas en dire plus !!
[Adresser une répartie cinglante]

 
mondaye
mondaye
12/09/05
à 20:47

Re: Re: Re: Re:

Bof, si c'est secret, c'est aussi pour être sû un jour... Et je ne dis pas tout (c'est dur de tout dire) Et puis, je peux aussi en dire qu'à certaines personnes. Y aura toujours une part de secret quelque part, quoique je fasse et quoi que les gens fassent. Puisque même quand on croit connaitre quelqu'un, ou qu'on lui fait confiance, on est déçu. Tant qu'à faire, autant tout savoir, sans déception. Enfin, je m'embrouille, mais j'ai l'idée. Bises à toi m'zelle, mci des commentaires :)
[Adresser une répartie cinglante]



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